- Conférence organisée par : l’association PPPIJ (Pratique en Psycho-Pathologie Infanto-Juvénile).
- Date : 19 juin 2015.
- Lieu : Foyer Municipal de Pont-de-Claix – Avenue du Maquis de l’Oisans – 38800 Le Pont-de-Claix
- Précisions sur le lieu : Pour trouver la salle depuis Grenoble, une fois arrivés à la Mairie de Pont-de-Claix, suivez à gauche la direction de Vizille. Il s’agit du premier bâtiment rouge sur la droite.
Inscription et tarifs
La conférence est ouverte au professionnels et étudiants. Pour les personnes extérieures au CHAI, il est nécessaire d’envoyer un chèque par courrier (20€ pour les personnes extérieurs au CHAI, 10€ pour les étudiants : à l’ordre de la PPPIJ) ainsi qu’un papier libre (avec votre nom, prénom, profession, courriel et adresse professionnelle) à à l’adresse suivante :
PPPIJ C/O : CMP – 8 Cours Saint-André – 38800 Le Pont-de-Claix
Fax : 04 76 99 76 24 – Courriel : pdavin@ch-alpes-isere.fr
Programme
– Du Dr Régis Aubry (Besançon) : « Je pourrais intituler mon intervention « enjeux éthique du
progrès » pour parler en effet du dissensus entre l’exigence crescendo de normes dans le champ
de la santé, d’une part et la genèse, du fait des avancées techniques et scientifiques de la
médecine de nouvelles formes de vulnérabilité, de situations complexes et singulières qui
s’opposent à la norme, d’autre part. Cela crée en effet un avenir pour les acteurs de santé où
l’incertitude est et sera centrale ».
– de Mme Claire Bélart, sociologue (Lille), qui a fait sa thèse sur « Le processus de
rationalisation en psychiatrie publique ».
– de Mr Patrick Coupechoux, auteur des livres « Un monde de fous » et plus récemment « Un
homme comme vous, essai sur l’humanité de la folie » : « Dans l’histoire, toutes les politiques
concernant la folie se sont fondées sur une vision de celle-ci. Au coeur de cette vision, sous des
formes différentes selon les époques, se trouve la question de l’humanité de la folie, c’est-à-dire
de la réponse à la question : le fou est-il un être humain à part entière ? Le propos consiste à
montrer que la vision scientiste et gestionnaire de la folie aujourd’hui maintient le fou dans une
situation de sous-homme. En d’autres termes, la santé mentale constitue une négation de
l’humanité de la folie, donc une négation du soin entendu comme relation – une notion défendue
par la psychiatrie désaliéniste remise en cause aujourd’hui. La question de l’humanité de la folie
constitue donc une question éminemment politique. L’humanité de la folie une question
politique ».
– du Dr Fabrice Herrera (Lausanne) sur « Ethique clinique et discussion d’équipe dans l’hôpital
psychiatrique » : « L’hôpital psychiatrique est un lieu de pressions provenant du dedans et du
dehors, où le soignant se trouve dans un jeu d’équilibriste, à cheval entre plusieurs rôles, parfois
contradictoires, entre le respect du patient et de ses ressources, sa protection et celle des tiers, la
mise en sens de ses difficultés, les attentes des proches et les limites du possible. Ce travail
soignant comporte donc une dimension éthique fondamentale. La discussion d’équipe permet un
travail fécond de collaboration conflictuelle des soignants, qui accompagne le soin de nos
patients en crise et la remise en mots de leur histoire. Nous nous proposons d’explorer quelquesuns
des mécanismes en jeu dans cette discussion, capables d’accompagner le patient dans un
processus de métabolisation ».
– de Mr Jean-François Rey (Lille) pour son point de vue de philosophe : « Hiérarchie et
aliénation. Dans un monde entièrement administré, les hiérarchies subjectives tendent à être
remplacées par les hiérarchies statutaires, sécrétant toujours plus d’aliénation. La psychiatrie
aujourd’hui n’offre plus de perspective désaliénante, parce que le mot même d’aliénation, précédé
par sa propre caricature, semble vidé de sens ».
– des Psychopitres (théâtre amateur) et de M. le Dr Pierre Sadoul (graphiatre désaliéniste)